Politique

Election présidentielle, comment la constitution de Ouattara sauve Thiam

Mis à jour le 21 mars 2025
Publié le 21/03/2025 à 4:29 , , , , ,
Tidjane Thiam, former Ivorian minister and candidate for the presidency of the Democratic Party of Ivory Coast (PDCI) in 2025, delivers a speech at the Felix Houphouet Boigny Foundation for Peace Research, for a campaign meeting in Yamoussoukro on December 9, 2023. (Photo by Sia KAMBOU / AFP)

En perdant officiellement sa nationalité française le mercredi 19 mars 2025, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Tidjane Thiam, est en passe de valider sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Renoncer à la nationalité française était une condition sine qua non pour pouvoir se présenter à ce scrutin.

Et la polémique autour de l’éligibilité de Tidjane Thiam n’avait fait qu’enfler ces dernières semaines.

Car l’article 55 de la constitution ivoirienne de novembre 2016 qui en fixe les conditions dispose en son alinéa 3 que : “le candidat à l’élection présidentielle doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine’’.

Sur la base de cet article, et en attendant que le conseil constitutionnel se prononce sur la recevabilité de la candidature du président du PDCI, on peut se risquer à dire qu’il est désormais éligible.

Ce qui n’aurait sans doute pas été le cas sous l’empire de l’ancienne constitution du 23 juillet 2000.

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L’article 35 de l’ancienne loi fondamentale exigeait du candidat à l’élection présidentielle de n’avoir “jamais renoncé à la nationalité ivoirienne’’ et de ne “s’être jamais prévalu d’une autre nationalité’’.

Pendant plusieurs années, cet article 35 avait été source de tensions en Côte d’Ivoire.

En 2016, à l’initiative du chef de l’Etat Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une nouvelle loi fondamentale.

“Notre pays doit se doter d’une nouvelle constitution qui tire les leçons de notre histoire tout en tenant compte de notre vision pour notre pays.

L’avis du peuple sera sollicité à travers un référendum afin d’extirper de notre constitution actuelle, les articles confligènes’’, avait déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans son discours de nouvel an, du vendredi 31 décembre 2025.

Aujourd’hui, la modification des conditions d’éligibilité permet à Tidjane Thiam d’être candidat.

Serge Alain Koffi

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